IUT d’Aix : 9 Décembre

Compte-rendu du Conseil de gestion extraordinaire qui s’est tenu ce soir (9 Décembre) à l’IUT central.

Le directeur a réaffirmé le report des tests et la non-comptabilisation des absences demain après-midi pour favoriser la participation des étudiants à la manifestation sur la défense des services publics d’enseignement en France.

Une précision sur la promesse de notre ministre d’augmenter de 15% les budgets des universités : c’est une moyenne sur la France entière. Quels sont les critères pour l’obtention de 5, 10, 15, 20 ou 25% de plus ? On ne sait pas. On sait seulement que ce sera 5% pour l’université de la Méditerranée, l’an prochain. Dans le cadre de la fusion des trois universités d’Aix-Marseille, cela me semble bien peu, voire irresponsable.

Il y aura donc une augmentation variable des budgets… Seulement il y a une contre-partie (ce serait trop beau !) et elle est de taille : des suppressions de postes, pour l’instant d’Iatos (Ingénieurs, Administratifs, Techniciens, Ouvriers et personnel de Service), 10 l’an prochain dans notre université. À quand les suppressions de postes d’enseignants ?… Donc, les universités vont toucher plus d’argent mais devront recruter des personnels en CDD ou CDI, qui ne seront pas, de fait, fonctionnaires d’état. Très grave ça. La fac devient une véritable entreprise privée… petit à petit.

De plus, certains membres du CG rappellent les grandes incertitudes sur les statuts des enseignant-chercheurs : révision des volumes horaires et des possibilités d’heures complémentaires…

Vous voyez les inquiétudes sont tout azimut… Mais voici l’essentiel.

Le Conseil de gestion a décidé d’une prise de position forte par rapport aux mouvements en cours. De nombreux chefs de département ont insisté sur notre position pour le moins bancale quand les étudiants nous demandent : « Et vous, vous faites quoi ? Vous êtes en grève ? Que se passe-t-il du côté des enseignants ?… » En conséquence, il a été décidé que jeudi prochain, le 11 décembre, après-demain, sera une journée forte de mobilisation.

Ce qui est prévu :

– Réunion à 8 h 30, en amphi à l’IUT central (avenue Gaston Berger) pour tous les personnels qui le souhaitent, en présence des délégués d’étudiants.
– Pendant ce temps les autres étudiants sont invités à se rassembler dans le hall
– En fin de matinée, ou à l’issue de cette réunion, des modalités d’action seront mises en place (communiqués avec la presse, rencontre des élus, contact avec le MEDEF, manifestation l’après-midi, jours qui suivent…)

En tout état de cause, certains d’entre nous ont tenu à ne pas appeler cette journée « banalisation ». Puisque la situation n’est justement pas banale… On ne dira donc pas que les cours ou la journée sont banalisés, mais que l’IUT sera en grève !
(Vous n’imaginez pas le pas franchi…)

Nous avons aussi réaffirmé nos mots d’ordre :

– Suppression (par décret) de la non-traçabilité des moyens financiers et humains des IUT, prévue par la LRU
– Abandon de la suppression programmée (à un ou deux ans) des CPN (Commissions paritaires nationales qui régulent et évaluent les diplômes nationaux)
– Retour à l’actuelle répartition des moyens : la DGF (dotation globale de fonctionnement, ce que l’on perçoit du ministère au
prorata du nombre d’étudiants) risque d’être fortement amputée au passage de la LRU

Je finirai là-dessus : même à une centaine dans la rue cet après-midi, la presse était là et on commence à entendre parler des IUT, partout en France. Même si peu nombreux, le département est aujourd’hui reconnu par les collègues de l’IUT comme moteur des actions. On nous écoute !

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