Rien n’est réglé, nous sommes toujours loin du compte ! Démissionnons le 5 Mai !

Communiqué transmis à l’issue de la réunion de la Coordination nationale des IUT du 27 mars 2009 à l’IUT du Mans :

Rien n’est réglé, nous sommes toujours loin du compte
En convergence avec les revendications exprimées par les Coordinations Nationales des Universités, nous constatons toujours que les réformes en cours mettent en danger l’Université et notamment les IUT.
L’Assemblée Générale extraordinaire des Directeurs d’IUT du 20 mars, réunie à Cachan, n’a pas levé nos inquiétudes sur l’avenir des IUT et leur pérennité.
Nous désapprouvons totalement la stratégie de l’ADIUT qui considère la circulaire comme une étape suffisante dans le contexte actuel pour garantir les moyens des IUT. Elle se contente d’un simple calendrier “de vigilance” sans fléchage à l’horizon mai-juin 2009. Cette position est une négation du rapport de force aujourd’hui instauré après une lutte de plusieurs mois.

Ainsi, ne pas remettre en cause la logique de SYMPA, basée sur une répartition des moyens et non sur les besoins, c’est prendre le risque de subir les contraintes budgétaires imposées aux universités et à terme perdre les moyens qu’impose le cadre actuel du DUT en contenu et en nombre d’heures.

Dans cette perspective, la future négociation des Contrats d’Objectifs et de Moyens entre les Directeurs d’IUT et les Présidents d’Universités nous paraît être un exercice plus qu’hasardeux, d’autant plus que la circulaire acte que les directeurs d’IUT ne sont plus que des ordonnateurs secondaires.

Par ailleurs, la CNP-IUT s’insurge contre le communiqué provocateur de l’UNPIUT appelant « à cesser la grève et à reprendre les enseignements », et dénonce son rôle disproportionné dans les négociations actuelles.

Pour ces raisons, la CNP-IUT continue de demander :
o un décret garantissant les missions des IUT qu’ils accomplissent depuis plus de 40 ans dans un cadre de diplômes nationaux.
o le maintien des moyens financiers et du personnel de manière pérenne au-delà de 2010, passant par un fléchage national par le ministère des moyens financiers (DGF, droits d’inscription, contrat d’établissement, taxe d’apprentissage, formation continue…) et des postes de personnels BIATOSS et enseignants.
o la mise en place d’un système de dotation des établissements, pour toutes les composantes de l’Université, basé sur les besoins.

En conséquence la CNP-IUT appelle l’ensemble des personnels d’IUT :

  • à démissionner des responsabilités administratives et pédagogiques au 5 mai 2009, sans se décharger sur le personnel Biatoss. Pour cela, nous invitons le personnel à se pré-positionner d’ici le 3 avril (procédure de mise en œuvre annexée).
  • à porter les revendications des IUT lors des manifestations universitaires du 2 avril, notamment celle des BIATOSS et ITA, et lors des actions fixées par la coordination nationale des universités.
  • à poursuivre et amplifier par tout moyen utile le mouvement de contestation engagé dans les universités.
  • à utiliser comme tribune les Conseils d’IUT (vote de motion de soutien, financement de l’ADIUT et de l’UNPIUT…)
  • à organiser des coordinations régionales des IUT

Fait au Mans le 27 Mars 2009. La CNP-IUT.
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Intentions de démissions : procédure de mise en œuvre

Un compte à été créé pour comptabiliser les intentions de démissions. Il est demandé aux collègues ayant l’intention de démissionner de se positionner et d’envoyer un courriel informant de leur intention de démission à l’adresse suivante: iut.demission@gmail.com

Le corps du message devra contenir :

  • Etablissement
  • Nom Prénom
  • Fonction concernée par la démission
  • Courriel
  • Téléphone

Nous vous informerons tout au long de la procédure de l’avancée du nombre d’intentions de démissions.
En fonction du nombre d’intentions comptabilisées, un mot d’ordre sera lancé pour une démission synchronisée le 5 Mai.

7 réponses à “Rien n’est réglé, nous sommes toujours loin du compte ! Démissionnons le 5 Mai !

  1. Un peu de provoc’ :

    L’ultimatum du 20 mars repoussé au 5 mai ?

    J’espère que cette fois sera la bonne.

  2. Il faut absolument utiliser TOUS les leviers pour provoquer une réaction de nos dirigeants. Seules des réactions multiples et coordonnées leur feront comprendre que le mouvement représente un danger pour eux sur le plan social et politique.

    Les personnalités extérieures des conseils d’institut sont des « ‘relais » de choix mais il ne faut pas négliger nos anciens étudiants par des soutiens écrits (une rubrique pourrait être créée sur le site afin de leur indiquer où rédiger leur « prose »).

    Tous nos interlocuteurs (politiques, syndicats, industriels, …) nous répètent qu’ils « nous aiment « . C’est donc pour eux le moment ou jamais d’agir en conséquence !!

  3. Appel à démission pour le 5 mai … 2011 ???
    (Oh le vilain provocateur !!!) Soyons lucides chers collègues, ils doivent bien rigoler au ministère face à notre manque de cohésion dans nos actions et surtout face à la « puissance médiatique » de nos actions. Dans 2 semaines environ presque la moitié de nos étudiants part en stage, et pour certains IUT une bonne partie des enseignants aura accompli son service. Combien resterons nous mobilisés (si tant est qu’actuellement nous le soyons réellement tous!)

    Tant que nous resterons toujours aussi peu visibles et toujours aussi dispersés dans nos actions, rien ne bougera !

    Une journée Nationale des IUT en grève, avec actions médiatiques très forte (??? à définir)dans tous les IUT, le même jour (et pas le même jour que la FAC) …. faisons vite le temps presse …

  4. Pingback: Démissions administratives & rétentions des notes (courriers types) « Sauvons les IUT … et au delà …

  5. pour répondre à Frank, je pense qu’il faut organiser au plus vite une journée de mobilisation spécifique pour les IUT, avec pourquoi pas des actions directement auprès des médias : prise d’antenne radio et TV… je pense une des seules façons de se faire entendre.

  6. Attention! Il ne s’agit plus simplement des Directeurs d’IUT et des Chefs de Départements, mais bien de l’ensemble des collègues qui ont une responsabilité, si minime soit-elle ! Nous rejoindrons ainsi l’ensemble de nos collègues des universités qui démissionnent en bloc !

  7. Il faudrait peut-être insister sur les conséquences de telles démissions (chef de département + directeurs d’études, de stage ou de licence pro):

    – Pas de gestion de Post-Bac
    – Pas d’organisation des pré-options en 1ère A : pas de constitution des groupes d’étudiants, pas d’emplois du temps…
    – Pas d’organisation en fin de semestre 2 des contrôles
    – Rétention des notes
    – Pas d’organisation des soutenances orales des stages en 2ème année
    – Pas de sous-commissions de validation des semestres 2 et 4
    – Pas de traitement des dossiers de poursuites d’études
    – Pas de Grand Jury
    – Pas d’attribution des Diplômes.

    C’est les étudiants qui vont trinquer, mais nous n’avons guère le choix… à condition que les médias fassent leur boulot !

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